J’avais quatorze ans lorsque mon voyage contre l’anxiété vulvaire a commencé.
Assis en cours de mathématiques, un garçon m’a remis une note avec une question qui me hanterait pendant des années : « As-tu une entrée ou une sortie ?
Et non, je ne parlais pas du nombril.
À cet âge, je n’avais jamais vu une autre vulve, donc je n’avais aucune idée de où je me situais sur le spectre vulvaire.
Au lycée, les mots que les garçons utilisaient pour décrire les vulves (« kebab », « volcan à l’envers », « poulpe ») ont encore alimenté mes doutes.
J’ai commencé à me demander : ma vulve était-elle bizarre ? Était-ce anormal ?
Au début de la vingtaine, cette anxiété s’était intensifiée au point qu’elle envisageait une labiaplastie, qui implique l’ablation ou la modification du tissu des lèvres, les plis de peau qui se trouvent de chaque côté de l’ouverture vaginale du lèvres. une femme
J’espérais que la chirurgie pourrait « réparer » ce que je pensais n’être pas bon.
Ellie Sedgwick (photo) veut remettre en question les idéaux étroits qui ont poussé beaucoup d’entre nous à remettre en question notre corps.
Le livre d’Ellie, Flip Through My Flaps: An Exploration of the Vulva, a été publié.
J’espérais que la chirurgie pourrait « réparer » ce que je pensais n’être pas bon.
Je suis allée jusqu’à réserver deux consultations et les deux chirurgiens étaient tout à fait disposés à procéder à l’opération sans même regarder ma vulve.
Finalement, une consultation en Inde, où je travaillais à l’époque, m’a évité de subir une labiaplastie.
Lorsque j’ai montré ma vulve à ce médecin, il m’a informé que ce que je voulais modifier chirurgicalement était tout à fait « normal ».
Elle m’a expliqué que toutes les vulves sont uniques et qu’il est normal de ne pas avoir le « vagin de Barbie » représenté dans le porno, les films et les magazines.
Il aurait facilement pu accepter de me donner la Rolls-Royce des vulves, mais à la place il m’a chargé de rechercher à quoi ressemblent les vulves réelles et inédites.
Je me suis dit : « Si seulement je pouvais acheter un livre sur la vulve pour m’aider. »
Inspiré par cette expérience, j’ai annoncé sur Facebook en 2018 que je créerais un beau livre dédié aux photographies de vulves pour aider à éduquer le monde sur leur belle diversité.
J’ai commencé à photographier la vulve des femmes et maintenant, sept ans plus tard, mon livre Flip Through My Flaps : An Exploration of the Vulva est enfin là.
Présentant plus de 500 vulves ainsi que des histoires personnelles couvrant des sujets critiques sur la santé des femmes, des fausses couches à l’herpès en passant par l’image corporelle.
Bien que ce voyage ait été inspiré par mon expérience de l’anxiété vulvaire, il ne s’agit plus seulement d’une affaire personnelle ; C’est devenu une crise de santé publique.
Flip Through My Flaps : An Exploration of the Vulva présente plus de 500 vulves ainsi que des histoires personnelles de propriétaires de vulves couvrant des sujets critiques sur la santé des femmes, des fausses couches à l’herpès en passant par l’image corporelle.
Une femme australienne sur six est anxieuse ou gênée par l’apparence de ses lèvres, selon une étude de Women’s Health Victoria.
Malheureusement, ce problème est encore plus prononcé dans la génération Z : une personne sur quatre entre 18 et 24 ans souffre d’anxiété vulvaire et près d’un tiers associe ses lèvres à des mots négatifs comme « bizarre », « dégoûtant » ou « moche ».
Un Australien sur dix (soit plus d’un demi-million de femmes) déclare avoir subi ou envisagé de subir une labiaplastie, qui est aujourd’hui l’intervention chirurgicale qui connaît la croissance la plus rapide en Australie.
Cette anxiété n’est pas seulement un fardeau émotionnel ; Cela peut affecter la santé physique, mentale et sexuelle.
En fait, une femme sur huit admet qu’elle évite les rendez-vous médicaux essentiels, tels que les examens médicaux ou les tests Pap, en raison de la gêne suscitée par ses lèvres.
Cela souligne la nécessité d’une plus grande éducation et d’une plus grande acceptation, c’est pourquoi Flip Through My Flaps : An Exploration of the Vulva est plus que jamais nécessaire.
J’espère que le livre encouragera un nouveau récit sur la diversité vulvaire, un récit enraciné dans l’acceptation et l’amour-propre plutôt que dans la honte et le secret.
À travers chaque photographie et chaque histoire, je veux remettre en question les idéaux étroits qui ont poussé beaucoup d’entre nous à remettre en question notre corps, en aidant les autres à voir ce que j’ai découvert : qu’il n’existe pas de vulve « parfaite », une seule qui vous appartient. .
En faisant face à ce silence culturel et en créant cette ressource, j’espère que nous pourrons cultiver un monde où l’anxiété vulvaire sera remplacée par l’acceptation, l’amour de soi et la liberté de célébrer notre corps tel qu’il est.